Magdalena Kowalska, « Prière litanique – litanie poétique. Les paraphrases françaises jusqu’au xixe siècle », Romanica Olomucensia 29 (2017), 2.
Nous avons étudié La letanie en provenance d’un livre d’Heures à l’usage du diocèse d’Evreux, la farce Le pèlerinage de mariage, Paraphrase des Litanies de la Vierge Marie de Martial de Brives (1653), Litanies de la Sainte Vierge, ou de Lorette. Traduites en vers français, et paraphrasées en forme d’ode sacrée (1837) de Marie-Louis-Auguste Demartin du Tyrac Marcellus et Les Litanies de Satan de Charles Baudelaire. La question posée est de savoir si la caractéristique des textes mesurée sur l’échelle religieux – littéraire s’éloigne plus signifi¬cativement de l’un ou l’autre de ces qualificatifs. Les litanies poétiques revêtent des formes strophiques, ce qui implique le prolongement du vers et de son corolaire avec le schéma des rimes, ainsi que le maintien de seulement une supplication à la fin de chaque strophe et non à la fin de chaque vers. Au cours de l’analyse de chacun des cinq textes les questions de l’identité de l’auteur de la prière (l’individu ou la communauté), la forme et l’ordre des deux composants litaniques essentiels, c’est-à-dire l’invocation et la supplication, ainsi que l’influence des formes latines, sont abordées.